Homélie du dimanche 2 février 2025,
Présentation du Seigneur au temple, le sang et la chair.
Puisque les enfants
des hommes ont en commun le sang et la chair, Littéralement : il a eu part
pareillement aux mêmes choses. Mais que veut dire l’auteur de la lettre aux
Hébreux avec le sang et la chair. |
La chair. La viande. C’est notre être matériel, mécanique,
charnel, notre être naturel i.e. en grec notre être psychique. Et en effet la chair c’est aussi notre être
en tant qu’être de raison et capable de penser, simple développement de notre
réalité physique, phénomène neuronal naturel. La chair est ce que nous avons en commun
avec les animaux, si ce n’est par une question de degré de développement. |
On peut ainsi trouver des animaux plus ou
moins intelligents, et peut-être même avec une conscience d’eux-mêmes et une
personnalité individuelle. Cela n’en restera pas moins cependant que de
simples êtres de chair. L’homme est un animal mais pas un animal
comme un autre. |
les enfants des
hommes ont en commun le sang et la chair, Pas seulement la chair mais aussi le sang !
et c’est cela qui nous fait humain. Le sang, c’est ici plus que le simple
symbole de la vie ; le sang c’est ici notre être transcendant, pneumatique
ou spirituel. C’est ce qui nous donne d’être plus qu’un amas de cellules, d’être
à l’image de Dieu. Cela n’est évidemment pas là le fruit ou le
résultat d’une mutation, d’un développement ou d’une évolution naturelle de
notre espèce mais c’est un don de la grâce divine. Jésus a partagé pareille condition, nous dit
la lettre aux Hébreux. La différence en Jésus, Fils éternel du
Père, c’est que ce don du sang, en Jésus Dieu se le fait à lui-même : le
Fils reste lui-même en s’incarnant, en prenant chair ; il est et demeure
à jamais la même Personne, une seule personne. |
Vrai Dieu, c’est donc cependant comme un
vrai homme, de chair et de sang, que Jésus va affronter le mal et la mort, et
en Lui, c’est alors toute l’humanité qui va en sortir victorieuse. Puisque les
enfants des hommes ont en commun le sang et la chair, ainsi, par sa mort,
il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la
mort, c’est-à-dire le diable, et il a rendu
libres tous ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie
dans une situation d’esclaves. |
L’enfant, lui, grandissait
et se fortifiait, rempli de sagesse, Force physique et sagesse = la chair La grâce de Dieu = le sang. Nous ne pouvons pas agir sur la grâce, si ce
n’est en la demandant toujours plus, ce qui n’est jamais vain ; Mais nous pouvons agir sur la chair (tant d’un
point de vue physique qu’intellectuel et moral) pour donner à la grâce plus
de moyens de s’exprimer en nous et par nous ; permettre au sang de mieux
circuler en nous… |