Jeudi 29 mai 2025, Ascension

tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.

 

C’est tandis qu’il les bénissait que Jésus fut définitivement emporté au ciel ; on pourrait même dire que cette séparation d’avec les disciples fut pour eux une bénédiction.

De son vivant, Jésus n’était +/- pour ses disciples qu’un maître de sagesse : le maître parle et les disciples écoutent, apprennent, imitent le maître.

Certes Jésus était un maître sortant de l’ordinaire, parlant avec autorité, guérissant les malades et chassant les démons ; certes il se donnait à lui-même des titres étranges tel celui de « Fils de l’homme » et se disait l’envoyé de Dieu ;  si bien qu’on aurait volontiers voulu voir en lui le Messie annoncé par les Ecritures, mais il ne correspondait pas vraiment à la figure temporelle du Messie attendu…

 

En fait, ce n’est qu’à sa mort et sa résurrection, que les disciples ont commencé à entrer dans la compréhension de l’être de Jésus : « Mon Seigneur et mon Dieu » proclamera Thomas, Jésus vrai homme et vrai Dieu.

 

Mais comment vivre et agir en présence de Dieu ?

Même si les Écritures parlent de 40 jours de présence du Ressuscité auprès de ses disciples, ce sont 40 jours de présence sous forme de nombreuses mais relativement brèves apparitions de Jésus.

Jésus ressuscité est capable de manger devant ses disciples mais l’inverse est probablement plus difficile : ayant pris conscience de la divinité de Jésus, comment lui parler normalement ? comment manger avec lui comme si de rien n’était ? comment continuer seulement à respirer ?

  

Ex33.20 tu ne peux pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre."

Aujourd’hui encore, Dieu-Jésus est matériellement présent et visible parmi nous dans le sacrement de l’eucharistie mais, afin que nous vivions, il a voilé sa divinité sous l’humble apparence du pain et du vin sinon nous n’oserions jamais le recevoir et communier, et nul prêtre ne survivrait à la célébration d’un si grand mystère.

 

Le prêtre est quelque chose de grand. S'il le comprenait, il mourrait... Dieu lui obéit: il dit deux mots, et Notre-Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie.

St Jean-Marie VIANNEY, curé d’Ars

Pour le bien de ses disciples, il fallait que le Christ Ressuscité les quittât.

D’autant que son absence n’est pas un abandon.

Son absence est un vide qui demande à être rempli. C’est son départ qui va permettre aux disciples de s’épanouir et prendre toute leur place avec la grâce de l’Esprit Saint.

Jn 16.7 c'est votre intérêt que je parte ; car si je ne pars pas,

le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si je pars, je vous l'enverrai.

Le départ de Jésus vers le ciel permet le départ des disciples vers leur accomplissement personnele et l’accomplissement de leur mission ; c’est l’absence de Jésus qui fera d’eux ceux sont, des apôtres, des envoyés.

S’il est bon de savoir s’abîmer dans l’adoration eucharistique, pour un temps limité,  il abimerait sa vie celui ne la vivrait plus parce que noyé perpétuellement dans cette divine adoration.

Parmi les dons de l’Esprit Saint, il y a à la fois le don d’adoration et celui de tempérance…

« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?

Frères et sœurs, nous sommes ces Galiléens et nous avons reçus déjà le don de l’Esprit Saint alors n’attendons plus :

Victoire, alléluia !  Chantons, crions de joie ! Jésus Christ est sorti du tombeau. (bis).

Galilée, Galilée, Galilée, je viens de la Galilée, Jésus m’a chargé d’annoncer au monde entier qu’il est ressuscité.

Jésus, je t’aime tant, tu m’as donné la vie c'est pourquoi je veux être ton témoin. (bis)