Dimanche de Pentecôtes, 8 juin 2025 : Avocat pour quel tribunal ?

Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.

L’’Esprit Saint est ici appelé par Jésus le Défenseur ou l’Avocat. Mais pour quel tribunal ?

Mt10 "Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues ;[18] vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour rendre témoignage en face d'eux et des païens.

[19] Mais, lorsqu'on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment,

[20] car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.

 

Il s’agit ici des tribunaux humains qu’ils soient civils ou religieux, qu’ils soient officiels ou ceux de la rumeur publique et des réseaux sociaux…

Jésus ne dit pas que nous y échapperons, bien au contraire,

 Jn 15.20 S'ils m'ont persécuté, vous aussi ils vous persécuteront

Ni même que nous en sortirons vivants ou indemnes, confesseurs et martyrs en témoignent, mais Jésus dit que l’Esprit Saint parlera en nous, que Dieu sera présent à travers nous dans cette épreuve.

 

Au tribunal des hommes, l’Esprit saint n’est pas tant un Défenseur qu’un co-accusé : il nous configure au Christ, victime innocente et persécutée.

Martyr de Félicité à Carthage en 203.

En raison des difficultés inhérentes à un accouchement au huitième mois, elle souffrait beaucoup et gémissait. Alors, un des geôliers lui dit : « Si déjà tu gémis ainsi maintenant, que feras-tu une fois livrée aux fauves, que tu as bravés en refusant de sacrifier ? » Félicité lui répondit : « Maintenant c’est moi qui souffre ce que je souffre. Mais, là-bas, un autre sera en moi qui souffrira en moi, parce que c’est pour lui que je souffrirai. »

Reste donc le Tribunal céleste : image traditionnelle de la cour divine.

Les citations bibliques ne manquent pas qui présentent Dieu comme un juge, juste mais sévère, et qui nous invitent à tout faire pour échapper au jugement i.e. à la condamnation divine.

 

Cependant, la sentence d’un jugement peut être l’acquittement et tel est le désir même de Dieu :

Jn 3.17 Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

 

Si le Père est le juge,

Son Fils éternel devenu le Fils de l’homme s’est rendu solidaire de toute l’humanité, s’est mis lui-même avec nous et à notre place au banc des accusés, et par son sacrifice nous a mérité le salut,

Tandis que l’Esprit Saint se fait notre Avocat, notre Défenseur.

A ce Tribunal céleste, le diable tient le rôle d’accusateur de l’homme (ou de procureur dans la justice américaine), mais finalement il ne pourra évidemment qu’échouer…

Ap12.10 "Désormais, la victoire, la puissance et la royauté sont acquises à notre Dieu, et la domination à son Christ, puisqu'on a jeté bas l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.

Au Tribunal de ce monde l’Esprit Saint nous configure au Christ, victime innocente offerte au Père en sacrifice pour notre salut.

Au Tribunal céleste, déjà configurés au Christ, mort et ressuscité, l’Esprit Saint nous introduit auprès du Père.

 

L’un est la suite de l’autre. C’est notre manière de vivre en rachetés qui détermine l’issue du verdict divin.

Jc 2 [12] Parlez et agissez comme des gens qui doivent être jugés par une loi de liberté.

[13] Car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde ; mais la miséricorde se rit du jugement.