Dimanche 6 juillet 2025, 14ème TO C : inscrits dans les cieux

ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ;
mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux.

ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis 

 

Ne nous y trompons pas : nous pouvons et devons nous réjouir de toute victoire sur le mal et les démons.

 

Cependant, non seulement ces victoires mondaines sur le mal et les esprits mauvais, en tant qu’elles sont mondaines, ne sauraient être que partielles, transitoires, incomplètes et non définitives ;

mais encore, ces victoires ne sont pas de notre fait, nous ne sommes que les soldats de Dieu dans cette lutte : Lui est le véritable et unique vainqueur du mal !

 

Chaque fois que nous progressons dans la vie vertueuse, tout progrès vers l’apparence de plus de sainteté en ce monde, est à la fois pour nous une occasion de nous réjouir et un piège d’orgueil et de suffisance que nous nous creusons nous même devant nous au risque d’y tomber.

 

Un jour, séminariste en retraite  dans un monastère, j’ai rencontré un moine qui, sans doute pour nous inviter à choisir la voie régulière monacale plutôt que les incertitudes de la pastorale ordinaire, c’est réjouis devant nous de n’avoir jamais raté un office depuis son entrée en clôture. Et je l’ai plaint…

A tord ou à raison, il me semblait qu’il transformait une grâce en titre de gloire, une victoire sur le mal en péché.

mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. 

 

Remarquez que Jésus ne dit pas « parce que vos noms seront inscrits dans les cieux »  au futur, mais bien « parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. » à l’accompli.

Sachant que Dieu nous aime et nous a créés par amour, nous croyons que dès l’origine du monde nos noms sont inscrits au Livre de Vie cf Ap 17,8 : nous sommes prédestinés à l’amour divin, à la vie éternelle avec Dieu, à la glorification ultime en Dieu. Voilà non seulement notre espérance pour demain mais notre réjouissance pour aujourd’hui.

 

Le pape François nous a donné une année de jubilée sous le titre de « Pèlerins d’espérance ».

Jubiler = se réjouir.

De passage en ce monde, nous sommes invités à nous réjouir déjà de l’espérance qui est la nôtre en Jésus Christ.

 

Une des conditions pour participer au repas des noces de l’agneau auquel nous sommes invités et pour lequel notre nom est inscrit sur la liste, c’est de le vouloir, de s’en réjouir, de revêtir la tenue de fête des noces. Cf Mt22

 

dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ;
sinon, elle reviendra sur vous.

 

Il ne nous appartient pas d’inscrire ou de faire inscrire nos noms au livre de Vie pour prix de nos éventuels mérites. Mais ce n’est que dans la mesure où nos vies manifestent concrètement que nous nous en réjouissons d’avance que nous pourrons entendre notre nom lorsqu’il sera prononcé et y répondre.

 

Dans l’Esprit saint,

réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux.