L’engagement de Dieu

 

 

En 5ème année de formation au séminaire, je me prépare, si Dieu le veut,  à m’engager bientôt à vie au service de Dieu et des hommes dans son Église par le ministère ordonné.

 

Il ne s’agit pas de mon premier engagement. Je me suis déjà engagé autrefois en tant que scout et la croix scoute que je porte autour du cou me le rappelle.

 

A propos du scoutisme on parle plus souvent de promesse que d’engagement bien qu’en fait ces deux dimensions co-existent. La promesse est un rite d’adhésion qui tend à reposer surtout sur la vertu de celui qui la fait : « Devant tout je m’engage sur mon honneur et je te fait l’hommage de moi Seigneur » dit le Chant de la Promesse mais le refrain rééquilibre les choses « Je veux t’aimer sans cesse de plus en plus, protège ma promesse Seigneur Jésus ». La promesse ne pourra  pas être tenue sans l’aide du Christ.

C’est encore affirmé plus clairement lorsque le jeune scout fait son engagement : « Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Église et mon pays ». Sans nier la dimension personnelle de son engagement et du combat nécessaire pour le vivre, le scout sait qu’il ne peut le vivre réellement et durablement sans l’aide de Dieu ; mais cela ne l’empêche pas de s’engager car il sait que la grâce de Dieu ne saurait lui manquer.

 

Dans le rituel de l’ordination diaconale, après que l’ordinant se soit engagé diversement, et en particulier avec la formule « Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu. », l’évêque conclut ainsi : « Que Dieu lui-même achève en vous ce qu’il a commencé. »

 

Ainsi, non seulement, je ne pourrais tenir dans mon engagement sans la grâce de Dieu mais je ne pourrais pas véritablement prendre cet engagement si Dieu ne m’avait déjà donné sa grâce pour le vivre.

Le sacrement parachèvera ce don de grâce dans l’ordre de la surabondance…

 

Ps 22[23]  

« Grâce et bonheur m'accompagnent

tous les jours de ma vie ;

j'habiterai la maison du Seigneur

pour la durée de mes jours. »

Bertrand