Suite à une rencontre provinciale de prêtres à Poitiers, je me suis fait les réflexions suivantes.
Contrairement à Mt 23,9, il est d’usage dans notre Eglise Catholique de donner aux prêtres le titre de « père ».
Mais on peut être « père » à plusieurs titres :
cf. Père supérieur, mère abbesse, le Petit Père des Peuples
ó parentalité ecclésiale et institutionnelle
ð ce type de parentalité est aujourd’hui confrontée à une crise, une crise d’adolescence de la société qui se manifeste par un rejet de toute forme d’autorité, un soupçon général à l’égard des institutions
car Jn 10,30 « Moi et le Père nous sommes un. » dit Jésus
et encore Jn 14,9 « Celui qui m'a vu a vu le Père. »
C’est en tant que configuré au Fils que nous engendrons à la vie du Père par le baptême dans l’Esprit.
ó paternité sacramentelle
ð cette paternité est propre au ministre ordonné
On peut ainsi être fils ou fille spirituelle du père de Foucauld, de St Augustin, de St Benoit, de Ste Thérèse d’Avila…
ó paternité spirituelle
ð Père ou mère spirituelle, cette parentalité est sans doute relativement rare
et peut induire un risque de dépendance émotionnelle ou relationnelle si elle est relative à une personne vivante…
Le maître ou père/mère spirituel ne doit pas être confondu avec l’accompagnateur spirituel (homme ou femme). Le Père spirituel engendre à une vie selon l’Esprit ; l’accompagnateur n’est qu’un maïeuticien, une aide à l’accouchement selon l’Esprit.
Il n’est pas toujours facile d’appeler quelqu’un « père ».
Il n’est pas non plus aisé de porter ce titre de « père » et encore moins d’appeler les autres « fils », « fille », « mes petits enfants » Ga 4,19 ; 1Jn2,1 etc.
Dieu est à la fois Père et Fils (et Esprit).
Nous sommes tout à la fois père, fils et frère (par l’Esprit).
22/01/2008