Commentaire d’Evangile

Radio RCF 17

 

Mardi 29 mai 2007

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Marc 10, 28s

Jésus déclara : « amen, je vous le dis ; personne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Evangile, une maison [etc] sans qu’il reçoive (.) le centuple (.) et dans le monde à venir, la vie éternelle. »

 

Un des reproches que j’ai entendu faire à l’encontre du christianisme est celui de la vénalité.

On nous reproche parfois d’être hypocritement généreux et désintéressés, de n’être bons qu’en apparence, non pas par amour des autres mais par égoïsme afin d’avoir un trésor dans les cieux et la vie éternelle.

Ce reproche n’est pas forcément faux. Il y a une façon de dire « je n’ai qu’une âme qu’il me faut sauver » qui peut conduire le chrétien à une vie sainte, morale et belle mais basée sur un rapport calculatoire avec Dieu et donc étranger à la gratuité du salut et de l’amour de Dieu pour nous.

 

En fait, il ne s’agit pas de quitter ou de renoncer à quoi que ce soit pour gagner plus en échange.

Il s’agit de savoir quitter ou renoncer à tout ce qui nous entrave et nous empêche de vivre pour le Christ et de l’Evangile.

 

Si mes biens, mes richesses, ma famille, m’aident à vivre l’Evangile du Christ alors béni soit Dieu pour tous ses bienfaits.

 

Comme le dit St Paul aux Philippiens 4:

[12] Je sais me priver comme je sais être à l'aise. En tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l'abondance comme au dénuement.

[13] Je puis tout en Celui qui me rend fort.

 

Abondance ou dénuement.

On peut vivre du Christ dans l’un comme dans l’autre et rendons grâce à Dieu si nous pouvons le faire dans l’abondance.

 

Pour conclure les célébrations de mariage, j’aime à prendre la bénédiction finale n°4 (n°192) qui dit :

« que votre travail à tous deux soit béni,

Sans que les soucis vous accablent,

Sans que le bonheur vous égare loin de Dieu »

 

Certains se détournent de Dieu dans l’épreuve et d’autres le rencontrent.

Certains trouvent Dieu dans l’opulence et d’autres l’oublient dans la suffisance.

 

A chacun de discerner au mieux, éventuellement avec un accompagnateur spirituel, le comment il peut vivre le mieux du Christ et de l’Evangile.