Jeudi 2 juillet 2009 : Mt 9, 1-8

Jésus vient de pardonner les péchés d’un homme paralysé et comme signe qu’il en a le pouvoir, pouvoir éminemment divin, Jésus guérit le paralytique. Celui-ci se lève et rentre chez lui. La foule est saisie de crainte et rend gloire à Dieu.

La peur fait fuir. La crainte amène à rendre gloire à Dieu.

La peur vient d’un manque de confiance et de foi :

Mt14  [30] Mais, voyant le vent, il prit peur et, commençant à couler, il s'écria : "Seigneur, sauve-moi !"

[31] Aussitôt Jésus tendit la main et le saisit, en lui disant : "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?"

La crainte est un don de l’Esprit. Les 7 dons de l’Esprit étant la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu.

« N’ayez pas peur » nous dit Jésus Mt17,7. La crainte de Dieu n’est pas de l’ordre de la peur. Elle est prise de conscience de notre juste rapport eu égard à Dieu, compréhension de notre petitesse par rapport à la grandeur infinie de Dieu.

Or le gouffre existant entre nous et Dieu est tel qu’il a de quoi nous saisir comme le vertige peut nous prendre lorsque nous sommes au bord d’un précipice ou plutôt comme l’angoisse m’a saisi un jour dans les rues de New-York, obligé de lever les yeux pour apercevoir un coin de ciel, écrasé par la masse des gratte-ciel qui m’entouraient.

Voila ce qu’est la crainte de Dieu. Don de l’Esprit Saint qui nous évite la chute vers le bas et don de l’Esprit Saint qui nous aspire vers les hauteurs.

(Ecclésiastique) Si 1,18 « Le couronnement de la sagesse, c'est la crainte du Seigneur, elle fait fleurir bien-être et santé. »

La crainte de Dieu, don de l’Esprit Saint, nous dirige vers la grandeur infinie de Dieu, elle nous pousse à lui rendre gloire et ce faisant nous aide à prendre conscience de notre propre grandeur humaine.

« En voyant cela, la foule fut saisi de crainte, et elle rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes »

En effet, si l’homme ne peut se mesurer qu’aux réalités passagères et mortelles de l’ordre de la création, il ne sera jamais que le plus intelligent des animaux, le plus grand des pas grand-chose.

Mais, contemplant la grandeur infinie de Dieu et se découvrant infiniment aimé par lui, l’homme, s’il se voit infiniment petit par rapport à Dieu, se découvre cependant en même temps infiniment grand par rapport à tout le reste.

La crainte de Dieu : nous donne de rendre gloire à Dieu non seulement car il est Dieu, mais aussi, nous donne de lui rendre gloire pour l’homme, icône de sa divinité, aspiration de sa gloire.