RCF : Les clefs de l’Evangile
2ème TO : mercredi 18 janvier 2012
Dies irae
Nous sommes habitués à une
image édulcorée de Jésus « doux
et humble de cœur », gentil comme
tout et au regard angélique.
Or aujourd’hui, Jésus promène
sur ses contemporains un « regard
de colère ».
Jésus est en colère devant
l’endurcissement de nos cœurs ? Navré de nos manques d’amour envers nos
frères. Désolé de ce que nous nous habituions à la souffrance des autres :
tout en restant les mains dans les poches ; tout en jouissant de nos
propres richesses ; tout en remettant toujours à plus tard ou à d’autres
le soin d’agir.
Jésus promène alors sur nous
un regard de colère car comment pourrait-il agir aujourd’hui sans nous, sans
nos mains, sans nos bras, sans notre argent, sans notre bonne volonté ?
« Dieu n’a pas de mains,
il n’a que nos mains » a dit un mystique rhénan.
C’est Lui Dieu qui se
présente à nous comme cet homme à la main paralysée et qui mendie notre aide et
notre amour.
Jésus qui se met en colère,
Jésus capable de se faire un
fouet pour renverser les tables des marchants du Temple,
voilà un Jésus véritablement
de chair et d’os : vrai homme brûlant du feu de Dieu. Jn 2,47 « un
amour jaloux pour ta maison me dévore »
Puisse ce même feu nous
dévorer sans nous consumer pour défendre l’honneur de Dieu dans son Temple
profané en tout homme souffrant ou humilié.