RCF : Les clefs de l’Evangile

Mardi 26 juin 2012

12ème TO

 

« ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ; vos perles, ne les jetez pas aux cochons »

 

Lors de mon service national avec la DCC délégation catholique à la coopération en Rép. Islamique de Mauritanie,

Alors que, sur le port de Nouadhibou,  je venais de discuter avec quelques pêcheurs coréens,

J’ai été interpellé par un mauritanien me demandant pourquoi je perdais mon temps à parler avec des chiens : des chiens car ne croyant pas au Dieu unique.

Cette remarque m’a profondément choquée comme peut sembler choquante la parole dite par le Christ Jésus selon l’évangile matthéén :

« ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ; vos perles, ne les jetez pas aux cochons »

 

Comment peut-on traiter un autre être humain de porc ou de chien ?

Mais est-ce vraiment ce qu’a fait le Seigneur Jésus ?

 

« ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens ; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour éviter qu’ils les piétinent puis se retournent pour vous déchirer »

Autrement dit, il ne sert à rien de donner richesses matérielles ou même l’évangile à quelqu’un si on ne commence pas par le reconnaître comme un être humain, créé  l’image de Dieu, aimé par Dieu, un frère à aimer et non pas un inférieur, un chien.

Toute charité condescendante n’est qu’humiliation supplémentaire engendrant la révolte et la haine.

Comme l’aurait dit Winston Churchill « un bienfait ne restera jamais impuni ». Car ce genre de bienfait donne envie de mordre la main qui nous nourrit.

 

C’est je crois ce qu’ont bien compris aujourd’hui ATD ¼ monde, Emmaüs,  le CCFD ou le Secours Catholique, qui ne se contentent pas des nécessaires secours d’urgence, mais qui travaillent au rétablissement de la dignité des personnes aidées, les aident à se relever elles-mêmes, par elles-mêmes. 

 

D’où la suite de l’Evangile. « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi »

Reste  savoir ce que nous voulons, ce qu’est notre désir profond. Puis passer de la volonté à la volition. « aime et fais ce que tu veux » disait Augustin.

 


 

Mon Père,
je m’abandonne à toi,
Fais de moi ce qu’il te plaira.

Quoique tu fasses de moi,
je te remercie.

Je suis prêt à tout,
j’accepte tout.

Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l’amour de mon coeur,
parce que je t’aime
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

Charles de Jésus