RCF : Les clefs de l’Evangile

Jeudi 28 juin 2012

12ème TO

 

« il ne suffit pas de me dire :Seigneur, Seigneur ! pour entrer dans le Royaume des cieux » dit Jésus.

Il ne suffit pas de professer Jésus comme Seigneur et Dieu pour être sauvé.

 

Voila qui semble contredire Paul :

Ro10,9 « si tes lèvres confessent que Jésus est Seigneur et si ton cœur croit que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. »

Alors ? est-ce la foi qui sauve ?

 

En réalité, il n’y pas d’opposition entre Paul et Jésus. Pour eux 2, il ne suffit pas de dire ou de confesser Jésus comme Seigneur pour être sauvé, il faut aussi et avant tout le croire de tout son cœur.

Or, croire en Jésus ne peut pas ne pas s’exprimer, s’extérioriser dans une profession de foi explicite et dans une vie d’amour qui lui soit en cohérence.

Comme le dit la lettre de Jacques : Jc 2, 14.17

[14] A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise : "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ?

 [17] la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte.

 

Mais là encore ne nous y trompons pas, ne nous laissons pas abuser par nos œuvres.

« beaucoup me diront (dit Jésus): « Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton no que nous avons fait beaucoup de miracles ? » et Jésus de leur déclarer « Je ne vous ai jamais connus. Ecartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! »

Oui, quand bien même nous chasserions les démons et ferions des miracles en invoquant le Nom de Jésus, nous ferions du mal, le mal, si nous manquions d’amour et de foi car alors nous ne ferions pas la volonté de Dieu, mais la nôtre propre.

« L’enfer est pavé de bonnes intentions » dit la sagesse populaire.

 

Comme le chante Paul aux Corinthiens :

1Co13 [2] Quand j'aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j'aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.

 

L’amour, l’amour qui est Dieu, o` qeo.j avga,ph evsti,n) 1Jn4,8.16

L’amour est le roc sur lequel repose et notre foi et sa manifestation concrête dans nos œuvres.

« s’il me manque l’amour, je ne suis rien »

 

Voila notre vocation comme dirait Thérèse de l’Enfant Jésus : Ma vocation c’est l’AMOUR.


Seigneur, par l’intercession de Thérèse, apprends-nous à aimer comme tu nous aimes.

 

Je compris que si l’Eglise avait un corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas, je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce Cœur était BRULANT d’AMOUR. Je compris que l’Amour seul faisait agir les membres de l’Eglise, que si l’Amour venait à s’éteindre, les Apôtres n’annonceraient plus l’Evangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang… Je compris que l’AMOUR RENFERMAIT TOUTES LES VOCATIONS, QUE L’AMOUR ETAIT TOUT, QU’IL EMBRASSAIT TOUS LES TEMPS ET TOUS LES LIEUX … EN UN MOT, QU’IL EST ETERNEL ! … Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour… ma vocation, enfin je l’ai trouvée, MA VOCATION, C’EST L’AMOUR !… Oui j’ai trouvé ma place dans l’Eglise et cette place, ô mon Dieu, c’est vous qui me l’avez donnée… dans le Cœur de l’Eglise, ma Mère, je serai l’AMOUR…