RCF : Les clefs de l’Evangile
Dimanche 1 juillet 2012
13ème TO B
Une femme malade s’approche de Jésus. Et se dit :
« si je
parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvé »
Et c’est en effet ce qui arrive du moins physiquement…
La sainteté de Jésus est comme contagieuse car la grâce divine est toujours débordante, elle est comme feu un près à embraser le monde :
Hb
12,29 En effet, notre Dieu est un feu consumant.
Il suffit alors à la malade
de toucher le vêtement de Jésus pour prendre feu, pour être graciée, guérie.
Pr
6,27 Peut-on porter du feu dans son sein sans enflammer ses vêtements?
La sainteté de Jésus, c’est
aussi celle de ses disciples, celle des chrétiens, membres de son Corps. Cette
sainteté même du Christ brûle en particulier au sein de ceux qui savent
s’offrir en holocauste d’amour, ceux que l’on appelle les saints.
Cet aspect communicatif de la
sainteté explique sans doute en partie le culte des reliques :
-
reliques premières :
le corps même des saints
-
reliques
secondaires : des objets, des vêtements ayant touchés le saint.
Mais attention ! s’il
est bon de vouloir fréquenter les saints, de vouloir les toucher, on risque
d’en venir à vouloir mettre la main sur eux, à vouloir contrôler
Il est ici notable que dans l’Evangile
d’aujourd’hui, si la malade est guérie de son mal au simple touché, ce n’est
que par la suite que Jésus la déclare sauvée, non par son geste, mais à cause
de sa foi : « ta foi t’a sauvée ».
Certes, me direz-vous, le
culte des reliques n’est plus très en vogue et d’aucuns s’en moquent même
volontiers.
J’admets de bonne grâce que
ce n’est pas une dévotion nécessaire au salut.
Cependant, je
m’interroge :
-
le manque de respect envers les reliques ne manifeste-il pas le simple manque
de respect actuel de tout un chacun envers son propre corps et celui des
autres ?
- ne
serait-ce pas le symptome d’un manque de foi en l’efficacité purificatrice (du
grec puros le feu) de
Lc12,49 « "Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je
voudrais que déjà il fût allumé ! »
Seigneur, allume en nous le
feu de ton Esprit ! embrasse-nous d’amour ! rends nos cœurs tout
brûlant de Toi.
Esprit
Saint, embrase moi
Feu de Dieu,
consume moi
Esprit
Saint, embrase moi
Au vrai
chemin, conduis moi
Esprit
Saint, purifie moi
Feu
d'amour, enflamme moi
Esprit
Saint, purifie moi
En Jésus,
épouse moi
Esprit
Saint, fortifie moi
Amour de
DIeu, guéris moi !
Esprit
Saint, justifie moi,
Torrent de
Vie, renouvelle moi
Esprit
Saint, inspire moi
Amour du
Fils, comble moi
Esprit
Saint, inspire moi,
le vrai
bonheur donne moi
Dans la
fidélité et la douceur, sanctifie moi.
D'après
Bienheuresue Marie de Jésus crucifié
Fondatrice
du Carmel de Bethléem
Consume-moi
O Cœur, comment parler de toi
Calice de la braise divine,
Encensoir d'où monte le parfum d'amour,
Ciboire empli de baume ;
comment balbutier ce que sait seulement
celui qui tient ses lèvres sur la
vermeille plaie ?
Grand brasier, touche-moi, haute flamme
d'amour
ne passe pas sans me brûler,
ne t'éloigne pas sans m'avoir ravagée,
ne t'en retourne pas d'où tu viens
sans m'avoir incendiée.
Touche-moi.
Froide ma vie sans le prestige de ta
danse.
Vivant ! Vivant !
O brûlante, ô pure, ô sainte, ô douce,
ô impatiente Eucharistie.
Recouvre, recouvre, recouvre-moi,
ne me permets pas d'échapper à
l'étreinte,
consume tous mes péchés.
O feu, grand feu du brasier, touche-moi,
corps vermeil, ô Saint Corps du
Resplendissant !
sœur Marie Pascale (Communauté des Béatitudes)