"Passeurs" n° 114

Adoration des mages

Bien que d’un auteur inconnu, cette « adoration des rois-mages » est de très belle composition du 18ème s.

Contrairement à de nombreuses autres représentations, elle n’a pas lieu dans une crèche mais dans une maison (voire un palais). Cette localisation domestique est conforme à ce qu’en dit l’Evangile matthéén :

Mt 2,11  Entrant dans la maison, ils virent l'enfant

D’ailleurs le bébé Jésus semble plus proche des 2 ans que du nouveau-né :

Mt 2,16 Hérode, se voyant joué par les mages, entra dans une grande fureur et envoya tuer, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants jusqu'à deux ans

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Si Jésus est le personnage central, vers lequel convergent les fuyantes des têtes, Marie est elle aussi mise à l’honneur dans cette peinture puisqu’elle y est représentée selon le canon de Marie trône de la Sagesse : assise avec Jésus sur les genoux.

Quant à Joseph, père présomptif de Jésus, sa présence seule est d’une grand modernité tant il est vrai que l’Evangile de parle pas de lui lors de la visite des mages.

Mt 2,11 ils virent l'enfant avec Marie, sa mère

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Conformément à la tradition, les mages de l’Evangile sont devenus des Rois-Mages. Cependant, l’un d’eux a déposé aux pieds de Jésus son sceptre et sa couronne : Jésus est le Roi des rois.

Les 3 rois-mages offrent à Jésus les 3 présents décrits par l’Evangile : l’or, l’argent et la myrrhe ; symbolisant la royauté de Jésus dans sa divinité et son humanité.

Les 3 mages ont des traits assez caractéristiques : un européen, un africain et un asiatique ; manière typique de l’époque coloniale pour dire l’ensemble de l’humanité.

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Notons enfin les anges joufflus typiques du baroque, et le chameau au fond à droite, à l’orient…